Les altermondialistes en action contre Davos

Des milliers d’altermondialistes ont convergé ce mardi vers Porto Alegre au Brésil pour donner le coup d’envoi au Forum Social Mondial (FSM) qui se poursuivra pendant trois jours.

Ce regroupement tend à devenir un contrepoids à la réunion annuelle des élites dirigeantes qui se tient à Davos en Suisse. Ce dernier a été inauguré ce jour le mercredi 25 Janvier par Engela Merkel.

Jusqu’à Dimanche, plus de 70 000 militants altermondialistes réunis au Brésil où est né ce mouvement, auront à élever la voix pour dire qu’"un autre monde est possible" et tenter par là de se faire entendre.

Ce lieu d’échange de la nébuleuse altermondialiste constituée d’ONG, de syndicats, de mouvements sociaux, de partis de gauche... qui avait mobilisé jusqu’à 150 000 participants dans différentes villes, a montré un essoufflement ces dernières années .

Les organisateurs ont convoqué cette année un forum social thématique basé sur "La justice Sociale et le Droit Environnemental" après son élargissement à de nouveaux peuples et aux problèmes de l’écologie.
De même et pour l’occasion, il enregistrera des renforts de poids que sont les Indignés ; Le Printemps Arabes ; Occupy Wall Street ainsi que le mouvement des étudiants Chiliens.

Ensembles Les participants tenteront de se mobiliser pour les luttes à venir, en particulier lors des grands rassemblements que les mouvements sociaux prévus en marge de la conférence sur le développement qu’organisera l’ONU en juin prochain à Rio.

Il faut souligner que le rejet des dérives de la sphère financière et des inégalités croissantes liées à la mondialisation ont donné naissance au mouvement altermondialiste où s’activent trois figures emblématiques que sont Evo Moralès, le président Bolivien, ancien porte parole des paysants de son pays, Hugo Chavez ,le président Vénézuélien, et José Bové, actuel député Européen mais surtout ancien contestataire et non moins turbulent et virulent porte parole de la confédération paysanne Française.

Comme pour les indignés, chez les altermondialistes, il y a absence de programmes précis et de leaders. Cependant, les altermondialistes privilégient l’association du changement local au changement global alors que les indignés ont une approche sur des préoccupations plus nationales que globales.

Dans tous les cas, les figures de la mondialisation effrénée et débridée ainsi que les barons de la finance mondiale et même nationale auront bien des soucis dans l’avenir si tous ces mouvements et forum sociaux contestataires pouvaient un jour se réunir autour d’une plate forme commune.

La tutte ne vient que de commencer car ce mouvement d’Altermondialiste n’a que douze ans d’âge alors que les indignés. Le Printemps Arabe et autres associés au FMS ne sont apparus que tout récemment.

Comme pour la Bolivie, le Venezuela ou l’Equateur, on estime partout qu’il est temps de passer par les politiques pour prétendre aux changements des inégalités économiques et sociales dans ce monde en pleine mutations et ne pas en rester simplement des contre pouvoir ou des lanceurs d’alertes.