La ville de Sétif, jadis un havre de paix où il faisait bon vivre, devient une jungle où tout le monde fait ce que bon lui semble. Bien que connue pour être un carrefour d’échanges commerciaux depuis longtemps, Sétif, qui a explosé du fait d’une démographie galopante, a changé de statut pour voir ses ruelles et venelles transformées en bidonvilles, voir en zones de non-droit. L’absence des pouvoirs publics, ajoutée à une indifférence outrageante des services de l’ordre, ne concourt pas à l’apaisement. Ses habitants demeurent otage d’une anarchie due au non-respect total de la circulation, de l’urbanisme, de l’environnement, de la propreté, du civisme, du stationnement et autres squats de trottoirs.
Pendant que les élus de l’APC et de l’APW ainsi que les autres responsables s’entre-déchirent pour leurs intérêts privés respectifs, l’informel et l’anarchie prospèrent à l’ombre. Les gens en ont marre et ils le font savoir à travers des messages et des commentaires adressés à notre site.
La conduite et la loi de « plus fort »
De nombreux chauffeurs (chauffards ?) ignorent même la signification du passage piéton ou encore celle de la plaque de signalisation-cédez le passage" écrite pourtant en arabe comme en français. Certains d’entre eux osent même insulter les gens lorsque ces derniers tentent de traverser la route sur un passage piéton. Pis encore, de nombreux conducteurs se croient encore dans un douar où la route nationale est prioritaire. A Sétif, les usagers des grands boulevards ne cèdent plus le passage aux véhicules provenant des rues de leur droite. Pareil, les policiers n’en disent absolument rien et parfois on se demande s’il existe réellement un code de la route en Algérie !
Les deux boulevards qui longent le siège de la Wilaya, sont transformés en véritables pistes de course. Des motards roulent à des vitesses qui dépassent les 150 Km/h et ce au détriment des vies humaines. Ils défient tout le monde y compris les agents de l’ordre ainsi que les autorités locales. Le bruit insupportable que génèrent ces motos devrait être audible même à partir du siège de la Wilaya.
Saleté et incivisme
Cités ou zones d’activités ?
Façades de bâtiments défigurés
Les logements n’ont pas échappé à cette anarchie urbaine. Beaucoup de locataires et de propriétaires y ont procédé ces dernières années au changement des façades externes en installant des briques et des toits métalliques. On a l’impression de voir des bidonvilles érigés en ciel ! D’autres se sont permis de réserver des espaces verts publics pour eux. Certains résidents du RDC ont même transformé leurs fenêtres en portes d’entrée qui donnent directement vers l’extérieur. Que fait alors la direction de l’urbanisme ?
Harcèlement des femmes en ville
Il est devenu pratiquement difficile, voire impossible pour une jeune fille ou une femme seule, de vaquer à ses occupations, de se promener ou de flâner dans les rues sans être constamment harcelée par des nuées de jeunes en-embuscades" dans tous les coins de ces rues. Ces femmes subissent toutes sortes d’interpellations, des remarques désobligeantes et même l’agressions verbales pour ne pas dire un harcèlement permanent par ces faunes de jeunes désœuvrés. Les rues sont squattées par cette catégorie de jeunes qui s’en prennent à ces passantes pour les interpeller bruyamment, sans ménagement, sans raisons et sans retenues parfois. Ils n’ont de respect pour personne. Gare à celui ou celle qui s’interpose pour faire barrage à leur sales besognes. La gente féminine est ainsi devenue leur objet de prédilection et leur terrain de chasse en s’attaquant à toutes celles qui passent à proximité et même aux couples et aux familles pour exprimer certainement leur-ardeurs" mal refoulés.
L’air devient irrespirable
Sitifis jetée à la poubelle
Il y a encore trop de choses à dire concernant le piston (maarifa) lors de l’attribution des postes d’emploi, la dilapidation des terres, la disparition des librairies, l’agression des élèves par leurs professeurs dans les écoles, les coupures d’internet, .... etc , mais je préfère m’arrêter là. C’est vraiment surprenant et décevant qu’à l’aube de 2015, nos responsables et nos élus arrivent à supporter cette situation !