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Hommage au Chahid Abbès AMARDJIA

dimanche 19 février 2017, par M.F. TOUMI


A l’occasion de la journée du chahid (18 Février), même de façon singulière cet écrit vise à faire connaitre aux lecteurs le nommé Abbès AMARDJIA qui a sacrifié sa vie pour l’indépendance de l’Algérie.

Issu d’une famille Sétifienne de nationalistes, il devient orphelin à l’âge de quinze (15) ans après l’assassinat de son père Lahcène AMARDJIA par les troupes coloniales lors des massacres du 08 Mai 1945 de Sétif.

Sa vie qui basculera sera jalonnée de souffrances, de peines et de privations, sans altérer sa persévérance de poursuivre ses études et sa détermination à lutter contre l’occupant tout en continuant à côtoyer le mouvement nationaliste dans la clandestinité pour échapper aux représailles des services de Police et autres structures sécuritaires de l’occupant qui persécutaient les activistes Algériens.

Une de ses camarades de classe Denise Morel à Eugène Albertini (01) dit de lui dans son livre "SETIF DE MON ENFANCE", page 87 : Notons qu’Abbès AMARDJIA a marqué la mémoire de ses camarades, car ce collégien arabe était non seulement très brillant mais rédigeait ses rédactions en Alexandrins.

Après l’obtention de son Bac et une formation pédagogique, son génie lui permet d’accéder au poste d’enseignant de latin au lycée sus cité.
C’est parce qu’elle avait besoin de ses compétences que l’administration coloniale lui a accordé ce travail habituellement réservé aux "Algériens européens".
L’injustice exercée contre le peuple Algérien, et sa maturité politique le forcent à abandonner son travail pour rejoindre en 1958 les rangs de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N) dans les maquis de la wilaya III où il tombera au champ d’honneur lors de l’opération Jumelles en 1959.Quelques mois après, naissait son unique fils présentement cadre dans une université Algérienne.
De nos jours, une école primaire à Sétif immortalise le nom du Chahid Abbès AMARDJIA. Cet article se veut un cri contre la culture de l’oubli et de l’amnésie antérograde du peuple Algérien.

Nous resterons reconnaissants et redevables envers ces enfants, femmes et hommes qui sont morts pour la liberté de l’Algérie.

Note : (01) Le lycée Eugène Albertini de Sétif porte actuellement le nom du Chahid,Chef de la 3ème Région, Zône 2, Wilaya 01, Mohamed KEROUANI.

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