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Hommage au Chahid Cheikh LAIFA

lundi 30 octobre 2017, par M.F. TOUMI


Plus connu sous l’appellation de Cheikh LAIFA, il se nomme en vérité Laifa BOUREKBA né durant l’année 1928 à El-Hammama/Ain-Roua/Bougaa/Sétif, fils de Said et de Seghira BOUGHABA.

A la mort de ses parents, son oncle maternel Lakhdar ben Said se chargea de sa protection, son éducation et son instruction. Il l’inscrit dans une école coranique de sa région avant de l’envoyer parfaire son savoir théologique à la célèbre Zaouia de Chellata (AKBOU/BEJAIA).

Après avoir apprit le sait coran et ses préceptes, il rejoint les maquis de l’A.L.N dans la wilaya 03 au cours de l’année 1955. En compagnie de son ami Belkacem SMATI (dit El-Kendaoui), il s’attela à la constitution des premiers groupes de Moussebilines à travers les mechtas de sa région, comme il s’occupa de la réalisation des bases arrières de soutien aux Moudjahidines avec Mansour ALLEM, et le creusement de refuges.
Sa première opération eut lieu à Serram (aux environs d’Ain-Arnat), caractérisée par le sabotage des lignes téléphoniques et électriques ainsi que la destruction des routes.

Cette opération eut un écho retentissant parmi les populations autochtones et encouragea les gens à rallier l’Armée de Libération Nationale dans la région.
Compte tenu des résultats obtenus sur le terrain et la bonne organisation, la circonscription changea de statut et passa en région avec ses nouvelles zones, ainsi se crée la zone 04 de la wilaya 03.

Un commando composé de onze (11) Moudjahids s’imposa et réussit à liquider physiquement les colons BARAL et Toto qui régnaient en maitre parmi les populations apeurées.

Durant le mois de Mars 1957 à Theniet Ettène (Amoucha) lui et son groupe s’attaquaient à une patrouille militaire française dont plusieurs soldats sont tués et leurs armes sont récupérées par les Moudjahines.
En 1959, le commondo se renforça d’où la création d’un autre groupe bien armé et entrainé aux opérations de choc. La région militaire qui était dirigée par Cheikh Laifa compta plus de 410 Moudjahids répartis en section qui effectuèrent maintes opérations avec succès et de légères pertes parmi leurs effectifs.

On cite quelques unes comme :

  • Attaque contre le dépôt d’armements dans la région de Sefiha.
  • Attaque contre les bureaux de la S.A.S à Tandja (SETIF).
  • Attaque contre la caserne d’El-Ouricia.
  • Attaque contre la caserne d’El-Hammama d’où la mort de plusieurs militaires français et la récupération de quatre (04) postes émetteurs.

En raison de ses succès et du danger qu’il représentait, tous les moyens sont mis pour l’éliminer. Ses différents déplacements et contacts sont suivis de très près par les services de renseignements (Police, Gendarmerie, D.S.T, Armée etc...) et leurs relais qui ont fini par le localiser à Zahoua dans la région de la ferme agricole pilote (ferme à tout), communément appelée Fermatou.

Le 27 Avril 1961, lui sera fatal. Après avoir repéré le refuge (Markaz) qui sera soigneusement encerclé et toutes les voies y menant hermétiquement fermées par d’importants moyens humains et matériels, ne laissant aucune chance de fuite ou de repli à Cheikh Laifa.

L’assaut donné, au cours de l’échange de tir, Cheikh Laifa mortellement atteint succombera à ses blessures.

Il est enterré au cimetière de Sidi Haidar (SETIF).
De nos jours, le village où est tombé au champ d’honneur ce chahid est dénommé Cheikh Laifa, un boulevard ainsi que le centre d’information de l’ANP à Sétif portent et immortalisent son nom.

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