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Les soirées sétifiennes s’animent timidement
mercredi 19 octobre 2005,
Seule la maison de la Culture a monté un programme d’animation
Il est pour le moins déplorable qu’une ville de l’importance de Sétif n’ait qu’une seule institution culturelle qui soit relativement active
Mieux vaut tard que jamais. Il aura fallu attendre plus d’une décade pour que les soirées de ramadhan s’animent à Sétif et, comme à l’accoutumée, seule la maison de la culture Houari Boumediene tente tant bien que mal de les meubler. Avec les moyens limités dont elle dispose, la direction de cette institution a improvisé un programme artistique et culturel varié en s’efforçant de satisfaire les goûts de toutes les tranches d’âge de la population. Mais le gros du programme va au théâtre et à la musique chaabie, deux disciplines très prisées. C’est cependant une soirée hip-hop qui a fait partir sur les chapeaux de roue, jeudi dernier, le programme. En effet, le spectacle de danse offert par la troupe locale de hip-hop Sancops a drainé foule et fait recette, essentiellement, chez les jeunes branchés. Ils sont venus nombreux d’autant plus que le billet d’entrée ne coûtait que 50 DA, un prix à la portée des jeunes.
D’après le directeur de la maison de la Culture, le programme, tel qu’il est conçu, promet, grâce à la variété de sa composition, une pareille ambiance dans les jours à venir. Ainsi, les adeptes du 4ème art, en plus de la présence des quatre troupes locales, auront à découvrir les productions des théâtres régionaux de Batna et de Béjaïa ainsi que celles de la Coopérative de théâtre de Constantine. Trois soirées seront consacrées aux familles pour lesquelles sont prévues des soirées exclusives d’animation, de divertissement et de jeu.
Des prix, nous annonce-t-on, seront décernés aux familles lauréates des jeux proposés tout au long de ces soirées artistiques. Au volet musique, comme dit précédemment, la plus grosse partie du programme musical va au chaabi, un genre qui commence à s’imposer dans la capitale des Hauts Plateaux. Parmi les nombreux noms qui figurent à ce programme, nous retrouvons Nabil Mebarkia, le « cheikh » local ainsi que Mustapha Boutchiche et son légendaire mandole qui, à l’instar des autres artistes, s’évertueront à donner le meilleur d’eux-mêmes pour offrir à leurs concitoyens les plus agréables des soirées de Ramadhan. La dernière tranche d’âge que les concepteurs de ce programme d’animation de la maison de la culture de Sétif ont intégrée dans leur programmation est la frange juvénile. Ainsi, tous les vendredis après-midi, les enfants pourront assister à une représentation de théâtre pour enfants.
La Tribune