SETIF.INFO

Accueil > Setif.info (1999-2021) > Reportages

Comment expliquer certaines entraves bureaucratiques ?

12 mois pour aller d’un étage à un autre

lundi 26 décembre 2011, , article écrit par A. Nedjar, Sétif Info et publié par A. Nedjar


Si les autorités supérieures avaient répondu favorablement aux soucis et aux préoccupations de l’association des anciens élèves des lycées Mohamed Kerouani et Malika Gaïd en débloquant des fonds importants nécessaires à la rénovation de ces deux établissements en pleines décrépitudes, il apparaitrait aujourd’hui qu’au vu de l’avancement des travaux, des retards énormes sont enregistrés et pourraient de surcroit retarder les rentrées futures pour les renvoyer aux calendes grecques.

C’est l’incompréhension totale. La nonchalance de l’administration locale en charge du dossier en serait la principale cause du retard, car à priori, il semblerait qu’elle ne soit aminée des aussi mêmes bonnes intentions que celles des hautes autorités citées plus haut qui avaient réagi avec célérité et d’une grande promptitude aux vu des intérêts bien compris des élèves des lycées et de l’éducation nationale bien entendu.

L’enthousiasme, l’euphorie et la joie qui se sont manifestés lors de l’annonce des décisions des rénovations des dits établissements sont entrain de s’estomper pour se transformer en de véritables dépits, déceptions voire de désespoir pour certains lorsque nous avons appris qu’un dossier si important, aurait mis 12 longs mois pour aller d’une direction de wilaya vers une autre, ironie du sort, logeant dans le même immeuble, au seul motif qu’il y eut un simple changement de maitrise d’ouvrage, déléguée du reste !

La tristesse se lisait aussi auprès de nombreux participants à la conférence sur Ferhat Abbas où le président de l’association dévoila ces vérités si amères qui feront que ces établissements, en plus des risques encourus ,les rentrées perdureraient plusieurs années encore insista-t-il.

Ci après le passage du président de l’association qui, ébahi lui-même, avait plongé la salle dans un grand silence interrogatif.

« ….. Avant de vous laisser déguster les paroles de Mme Benmansour, permettez moi de vous informer au passage de l’état d’avancement des travaux de rénovation des 2 lycées que nous avons réussi à faire inscrire dans les projets de la Wilaya il y a bientôt 4 ans, et que nous essayons de suivre et de soutenir du mieux que nous pouvons pour rendre à ces établissements ce qu’ils ont hélas perdu au fil des années.
Cette rénovation a été décidée au plus haut niveau des autorités de l’Etat qui ont été très sensibles à notre sollicitation. Elle s’est traduite par l’attribution d’une enveloppe financière conséquente en 2007, les travaux sur une première tranche qui représentent à peine le tiers du seul Lycée Mohamed Kerouani ont ainsi débuté

Nous sommes à la veille de 2012, cette première tranche n’est pas achevée, et on se demande si les autres tranches le seront, ou alors si cette restauration ne va pas durer autant que le MÉTRO D’ALGER.

Mais pourquoi donc vous me diriez ?
Notre Association n’est certes ni le maitre d’œuvre, ni le contrôleur de ce projet, mais nous croyons savoir qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’entraves bureaucratiques de toutes sortes qui bloquent les travaux, quand on constate par exemple que le transfert de ce dossier d’une direction à une autre, dans la même Wilaya a mis 12 mois. Oui 12 mois !

Notre seul souci au sein de notre Association est de servir et participer au rayonnement de ces établissements qui ont formé des dizaines de milliers de lycéennes et lycéens dont de nombreuses et prestigieuses personnalités. C’est aussi le souci de participer du mieux que nous pouvons aux activités socio-éducatives de la ville de Sétif.
Mais hélas depuis un certain temps et à chaque fois que nous visitons ces Lycées au cours des manifestations culturelles que nous initions, ces Lycées ont l’air de nous dire « VOUS NOUS AVEZ ABANDONNÉS ! ».

Nous souhaitons seulement que les travaux ne s’éternisent pas et nous lançons un appel en direction des autorités de la ville pour l’achèvement des travaux .Nous pourrions ainsi revoir au plus tôt nos lycées, ceux qui ont fait la fierté de nous tous, pas seulement comme nous les avions connus, mais surtout comme ils devraient être vis-à-vis des générations d’aujourd’hui et de demain........ »


A. Nedjar, Sétif Info

Dans la même rubrique