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Des échauffourées ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre

L’attribution de logements sociaux à Sétif provoque

mercredi 29 mars 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par Nabil Foudi


Comme attendu, la liste des bénéficiaires des 417 logements sociaux, affichée tôt dans la matinée d’hier à Sétif, a causé la ruée de la population vers le siège de la wilaya. Ainsi, des dizaines de citoyens, hommes, femmes et enfants, ont pris d’assaut les alentours de l’entrée principale de la wilaya, dénonçant l’injustice et manifestant leur déception au vu de la liste des bénéficiaires de ces logements sociaux. Durant toute la matinée, la route a été bloquée à la circulation et des accrochages ont été signalés avec le service d’ordre, appelé en nombre pour venir à bout de l’émeute. Des scènes d’hystérie, d’évanouissement ainsi que des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont été observées, causant la blessure d’un policier par jet de pierre.
Durant toute la matinée, la pression était telle qu’on craignait que la situation devienne incontrôlable. C’est alors que les autorités ont vite procédé à l’ouverture de dizaines de bureaux de recours au niveau du siège de la wilaya et des daïras, afin d’apaiser la tension des citoyens. « La réglementation prévoit un délai de 8 jours avant la confirmation de la liste définitive », a-t-on signifié aux manifestants. Jusqu’à la fin de la journée, la tension était restée vive aux abords de la wilaya, où des citoyens se sont regroupés devant le portail du bureau de l’administration locale, dans l’espoir d’accéder à l’intérieur, face à la mobilisation des services d’ordre. La situation risque de dégénérer dans les jours à venir, à se fier aux témoignages de quelques mécontents.
Enfin, il est à remarquer que 5 000 logements ont été réalisés au niveau du territoire de la wilaya pour satisfaire un nombre de demandeurs estimé à 26 000. Outre cela, ces logements ont été réceptionnés depuis 6 ans, un facteur qui a attisé encore plus la grogne des citoyens.

A. B.


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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