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Vaste mouvement de protestation des correcteurs du baccalauréat à Sétif

Les syndicalistes écartés de l’opération de correction

dimanche 18 juin 2006, , article écrit par Abdelhalim Benyelles, La Tribune et publié par La rédaction


Ni la direction de l’éducation ni les chefs de centres de correction du baccalauréat ne se sont, hier, montrés aptes à avancer des explications sur l’action d’exclusion des correcteurs arrivés le matin de Sétif et de Béjaïa. C’est ainsi que les membres du secrétariat accompagnés des agents de sécurité se sont opposés à l’accès des correcteurs pourtant munis d’ordres de mission dûment signés par le directeur de l’éducation.
L’indignation fut de taille et la désolation du spectacle n’a pas manqué d’attirer l’attention de plus d’un. Et là déjà, les enseignants venus de Béjaïa se sont vus refuser l’hébergement la veille. L’action de solidarité entreprise par l’ensemble des correcteurs avait menacé au départ d’un grave précédent. L’arrêt de travail a duré deux heures, mais les échos parvenus de Bordj Bou Arréridj, le troisième centre de correction de Sétif, faisaient état du retrait de l’ensemble des correcteurs de la filière des sciences de la nature.
En l’absence du directeur de l’éducation déclaré absent, le jugement abstrait du secrétaire général et le refus des chefs de centres de recevoir la presse, la situation est demeurée incompréhensible. Un membre du conseil national de l’UNPEF, joint au téléphone, déclarait que l’incident de Sétif, « constitue un grave précédent » et porte atteinte à la corporation.
Un communiqué du CNAPEST, diffusé hier, fait état de « mesures d’exclusions prises à l’encontre des activistes jugés perturbateurs ». Il s’agissait, selon les syndicalistes, de « liste noire » visant à écarter de l’opération de correction les enseignants jugés perturbateurs. Au total, 60 correcteurs du centre Kérouani, 80 du centre Ibn Rachik de Sétif et 80 autres représentent au total l’ensemble des correcteurs exclus de l’opération de correction. Selon des témoignages, il s’agirait de syndicalistes du CNAPEST et de l’UNPEF. Certaines dames, arrivées la veille de Béjaïa, n’arrivaient pas à expliquer la décision des chefs de centres de Sétif demeurée injustifiée. « Nous n’arrivons pas à expliquer notre marginalisation de l’opération de correction à la dernière minute », s’étonnent-elles.
Outre cela, certains mécontents expliquent la décision du chef de centre de « manœuvre visant à détourner l’attention des enseignants des bévues commises notamment dans le sujet du bac de la matière d’électronique de la filière électronique, une matière à coefficient 4. » Pour l’heure, le mouvement de protestation s’est donné rendez-vous aujourd’hui pour organiser un sit-in dans le but de solliciter l’intervention du premier responsable du secteur.

A. B.


Abdelhalim Benyelles, La Tribune

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