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Sétif : L’été de la convivialité

mercredi 23 août 2006, par La rédaction


Une caractéristique qui s’explique, selon certains, par le tempérament festif et convivial qui distingue les Sétifiens. Pour d’autres, c’est plutôt la brise de fraîcheur qui enveloppe habituellement cette ville des hautes plaines culminant à plus de 1 100 mètres d’altitude qui leur procure cette joie de vivre. Il y a sans doute un peu de tout cela, mais il faut savoir aussi, que la cité d’adoption de Kateb Yacine dispose de la deuxième plus importante communauté émigrée en France après Tizi Ouzou.
Chaque année en été, et 2006 est loin de faire exception à la règle, plusieurs milliers de Sétifiens émigrés « descendent au bled » et réussissent, à eux seuls, à créer une ambiance un peu spéciale.
Dès 18h, la fraîcheur commence à diffuser ses exhalaisons salvatrices et pousse ainsi des centaines de familles vers les sentiers ombragés du parc d’attractions, au nord du centre-ville. Ses jeux, ses boutiques et son ambiance faite d’une indicible cacophonie de haut-parleurs mêlant sans état d’âme le raï, le staïfi et le hard-rock ne laissent personne indifférent.
Les plus nostalgiques, cependant, optent pour l’ancien Nadi Ferhat-Abbas, appelé plus tard café du Lycée en raison de la proximité du lycée Mohamed-Kerouani, devant lequel s’étalait, jusqu’au début des années 1990, une terrasse qui rassemblait l’intelligentsia locale, où les discussions tournaient davantage autour des exploits de l’Usms (doyen des clubs sétifiens de football). En fait, ce café était le lieu de ralliement des dirigeants de cette équipe et accueillait périodiquement des notables « expatriés » dans la capitale, comme les regrettés Boussouf et Benhabylès.
Cette grande terrasse ayant disparu, l’ombre de la haute clôture stylisée, surmontée de fer forgé n’en finit tout de même pas d’attirer des dizaines de personnes, à la recherche du temps perdu ou en quête de retrouvailles amicales.
L’autre lieu de prédilection des Sétifiens reste, sans que l’on sache exactement pourquoi, la rue des Frères-Meslem. Cette artère du centre-ville est considérée par beaucoup comme le « centre de gravité » de Sétif. Les cafés et les boutiques qui la longent sont, de loin, les plus fréquentés de la ville. « Quiconque se dirige vers le marché couvert pour y faire ses emplettes, passe presque invariablement par la rue des Frères-Meslem, et c’est la même chose pour ceux qui traversent la ville du nord au sud », explique El-Hani Ghrib, un habitué des lieux, avant de reconnaître, malgré tout, que cette artère exerce, pour une raison inconnue, un irrésistible attrait.

R. L. / APS

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