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Algérie - France : « Viendra le moment du traité d’amitié »

lundi 22 janvier 2007, , article écrit par Le Quotidien d’Oran et publié par La rédaction


« Viendra le moment de la signature du traité d’amitié mais je ne suis pas habilité à vous dire aujourd’hui quand est-ce qu’il sera signé. »

C’est la réponse qu’a donnée hier le président de l’Assemblée française, Jean-Louis Debré, au cours du point de presse qu’il a animé au siège de l’Assemblée nationale où il avait prononcé quelque temps avant un discours devant les députés et signé un protocole-cadre de coopération parlementaire.

Interrogé sur ce qu’il pensait de la déclaration du président de l’APN à propos du traité d’amitié, Debré a commencé par expliquer que « la signature d’un traité international ne relève pas pour ce qui nous concerne de la compétence du Parlement et de l’Assemblée nationale mais de la compétence des Etats et des exécutifs ». Notons qu’à propos de cette signature, le président de l’Assemblé nationale a déclaré samedi soir à partir de Djanet où il accompagnait Jean-Louis Debré pour une visite touristique, que « c’est possible, si la France fait un effort ».

L’allusion étant certainement relative à l’acceptation par Paris des conditions d’Alger, à savoir des excuses au peuple algérien. Mais Amar Saâdani a dit bien plus. Il a déclaré que cette signature était « possible avant la fin du présent quinquennat de Jacques Chirac ». Il a estimé que « l’occasion est unique » pour le faire. Et en soulignant que les deux présidents, algérien et français, « sont des hommes sages et pour les Algériens, ce sont deux présidents historiques (...) ». Il a précisé que si le traité n’était pas signé avant la fin du mandat de Chirac et avant les législatives de mai en Algérie, « la signature sera reportée pour encore longtemps » en ajoutant : « les Algériens font toujours confiance au président Chirac ».

Debré tiendra à rappeler par sa réponse que lors de leur rencontre, les deux présidents, algérien et français, ont fait part de la nécessité de construire entre les deux pays un partenariat exemplaire « pour lequel nous souhaitons apporter notre pierre et la signature de l’accord entre les deux parlements en est une ».

Il « souhaite que dans tous les domaines, ce partenariat soit de plus en plus exceptionnel ». Tout en pensant cependant que « viendra le moment de la signature d’un traité d’amitié », il avouera par contre que « je ne suis pas habilité à vous dire quand est-ce qu’il sera signé, ce n’est pas de ma responsabilité de répondre avec précision à votre question ».

Debré se veut être « un artisan des relations exceptionnelles entre l’Algérie et la France quels que soient le rôle et l’endroit où je me trouve ». A propos des excuses officielles qu’Alger exige de Paris pour être ce préalable à la signature du traité d’amitié, le président de l’Assemblée française affirme que « nous devons ensemble assumer notre histoire et notre passé. Je le pense et dans le cadre des lois françaises, une commission d’historiens et de chercheurs devra se pencher sur ce passé et nous l’assumerions ensemble ». Il a fait part du long entretien que lui a accordé hier le président Bouteflika mais il se refusera à tout commentaire à ce sujet en soulignant « qu’il n’est pas dans ma tradition et dans ma conception politique de faire état d’entretiens que j’ai avec des personnalités ». Mais il précise que ce qu’il a été dit entre les deux hommes « est frappé du sceau de la conscience qu’avait le président Bouteflika d’avoir avec la France des relations exceptionnelles ». Il affirme l’avoir interrogé sur ces relations et sur ce qui se passe au Moyen-Orient et « j’ai rencontré en lui un homme politique, un homme d’Etat qui a une vision claire sur ce qui se passe dans le monde... »

Ghania Oukazi


Le Quotidien d’Oran

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