France - Algérie : A chacun son 19 Mars

A la veille de la visite officielle de François Hollande en Algérie, qui multiplie du reste , des déclarations de bonne volonté et les gestes d’apaisement, le parlement français a finalement adopté la loi faisant du 19 Mars, dix ans après sa promulgation « une journée Nationale du souvenir » pour les victimes de la guerre d’Algérie, qui n’a été reconnue la aussi, en tant que telle, que tardivement en 1999.

Comme c’est de coutume lorsque s’agit des anciens territoires sous domination coloniale française, cette adoption a soulevé la réprobation de la droite et des milieux extrémistes de même tendance .

La date du 19 Mars 1962 rappelons, exprime la fin des hostilités sur le théâtre des opérations avec le cessez le feu signé entre les deux parties en conflit meurtrier à la suite des longues et laborieuses négociations des accords d’Evian.

Alors que l’Algérie ne cesse de panser encore ses blessures, 50 ans après son indépendance, beaucoup de nostalgiques, haineux outre méditerranée ne cessent de perturber les relations exemplaires qui peuvent lier les destins de deux peuples réunis par l’histoire et des relations multiformes denses.

Pour les algériens, le 19 Mars est considérée comme étant « la journée de la victoire » sur la bête immonde du colonialisme, qui a mis fin à une longue nuit de cauchemars de 132 ans.

A chacun donc sa lecture d’une date symbole. Si pour les uns, les cœurs sont encore remplis de haine, sans qu’ils n’oublient les affres subies, les citoyens algériens ont toujours su recevoir avec beaucoup d’égards et de joies les visites et les pèlerinages des anciens pieds noirs, chassés par les violences de l’OAS qui prônait la politique de la terre brûlée déclinée sous le slogan et le mot d’ordre : la valise ou le cercueil après ce fameux 19 Mars .