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Lancement de l’opération identification fiscale à Sétif

Détresse de milliers d’importateurs-producteurs

jeudi 9 octobre 2008, écrit par Kamel Beniaiche, El Watan, mis en ligne par La rédaction

L

’instruction de la direction de l’information et documentation des services des impôts, adressée dernièrement aux banques, sommées de geler, à compter du 1er octobre 2008, les opérations de domiciliation de tout opérateur ne fournissant par le numéro d’identification fiscale (NIF) consigné sur une carte magnétique met l’activité de centaines d’opérateurs économiques de Sétif, Bordj Bou Arréridj et autres régions du pays en péril.

Contrairement aux importateurs de produits finis ayant bénéficié du document précité, ceux qui importent de la matière première attendent sur des charbons ardents le fameux sésame. Dire que bon nombre d’entre eux ont déposé à ce sujet des dossiers dans l’attente d’une finalisation. pénalisés par une telle mesure, des industriels des Hauts plateaux et des Biban se sont rapprochés de nos bureaux pour tirer la sonnette d’alarme, sachant que de nombreux secteurs de l’activité économique employant des milliers d’agents sont à l’arrêt pour manque de matière première.
« La mise en place de la carte magnétique devant atténuer les effets pervers de la fraude fiscale est une bonne initiative. cependant, les importateurs-producteurs n’ayant toujours pas obtenu cette carte sont lourdement sanctionnés. non seulement le manque à gagner généré par ce chômage technique qui nous a été imposé est énorme, en plus, nos relations commerciales avec nos fournisseurs et clients sont en péril », dirons nos interlocuteurs. « A cause d’un problème bureaucratique, des tonnes de matière première moisissent dans les ports et les navires en rade.

les responsables de cette situation, ayant mis en danger les finances de ces petites et moyennes entreprises, doivent revoir leur copie. il serait préférable de différer l’application de cette mesure, jusqu’à l’établissement de ce document. le bon sens le dicte », ajoutent-ils.


Kamel Beniaiche, El Watan