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APC de Sétif : Le maire sur la sellette

mardi 25 octobre 2005, par La rédaction


La crise qui couve au sein de l’Assemblée populaire communale de Sétif depuis des mois prend d’autres proportions.

Le compte à rebours pour la destitution du P/APC d’obédience FLN a bel et bien commencé. L’on apprend que le groupe représentant l’ex-parti unique, majoritaire à l’hôtel de ville, vient de lâcher le contesté maire accusé par l’opposition de mauvaise gestion. Une délégation de cinq élus agissant au nom des 24 opposants sur les 33 élus que compte l’assemblée a été reçue le 23 octobre par le wali. Un rapport contenant 17 griefs faits au maire a été remis au chef de l’exécutif. De nombreux problèmes inhérents à la gestion d’une aussi grande agglomération ont été soulevés par ces élus. Le premier magistrat de la capitale des Hauts-Plateaux vient d’être poursuivi en justice par un élu d’El Islah pour une histoire de faux témoignage. Le blocage se répercute sur les affaires de la cité qui patauge dans de nombreux problèmes. Les milliards débloqués par les pouvoirs publics somnolent dans les caisses. En l’absence des élus, occupés par des conflits sans fin, les projets devant améliorer le cadre de vie des citoyens sont renvoyés aux calendes grecques. L’assemblée populaire de Sétif, qui n’en est pas à son premier malaise, se trouve à la croisée des chemins, d’autant que les opposants ne laissent aucune alternative au maire qui doit, selon eux, choisir entre la démission ou le retrait de confiance. Le spectacle offert par les élus indispose les habitants dont le jugement est sans équivoque. « Cette assemblée est la pire que Sétif ait connue. Au lieu de prendre en charge les affaires des citoyens, les élus se désintéressent du bien-être de la cité, se chamaillent pour un oui ou pour un non. Le wali est interpellé pour dégommer ce personnel qui porte préjudice à la réputation de la ville qui mérite un bien meilleur sort », nous confie un groupe de travailleurs de la commune. La réaction du premier responsable de la wilaya qui a tenté d’atténuer « l’ardeur » des parties en conflit est attendue par l’opinion publique qui réclame des sanctions et des décisions courageuses à travers lesquelles l’Etat de droit s’instaure.

Kamel Beniaiche

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