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L’informel est formel. J’y suis, j’y reste.

dimanche 8 mai 2011, , article écrit par A. Nedjar, Sétif info et publié par La rédaction


Sitôt les cérémonies officielles de la commémoration de la journée du 8 Mai 45 terminées, voici que les trottoirs du centre ville se transforment le soir venu, en un gigantesque marché de produits importés d’habillement, de chaussures de sports, de parfums, de CD etc. , le tout présenté sous la forme de labels de la contrefaçon, mal recopiée du reste.

Ainsi, au vu et au su probablement de tous, l’avenue centrale du chef lieu de la Wilaya se transforme pendant quelques heures en une immense zone de non droit ou tout se vend, même les téléphones portables volés probablement dans la journée. A proximité immédiate de cette grande avenue, les trottoirs de celle de Benboulaid sont transformés depuis bien longtemps en un immense bureau de change à ciel ouvert où se déclinent toutes sortes de monnaies étrangères .Des sommes colossales changes de mains tous les jours sous le regard des policiers, hommes de lois, en factions sur les lieux.

Pour des raisons incompréhensibles, aucune autorité "n’ose" pour l’instant investir ces lieux pour déloger ces occupants qui poussent les piétons à même la chaussée, créant de grandes cohues et des embouteillages monstres pour les usagers de la route qui empruntent ces axes incontournables.

Ce défi permanent de l’autorité de l’état à de quoi amener le simple citoyen à s’interroger sur la nonchalance des pouvoirs publics que représente les autorités de la Wilaya par leur absence sur cette même scène .Ceci donne l’impression à un laisser aller qui risque de couter cher plus tard à la communauté nationale en terme de désordre permanent qui s’installerait et qui deviendrait une exigence,une revendication légitime.

Beaucoup de commerçants se plaignent déjà de voir leurs accès bouchés par ces étals déployés à même les sols, ce qui les contraint à des fermetures précoces.
La seule réplique qui revient à leurs suppliques est l’avertissement fiscal qui sont contraints d’acquitter à temps sous peine d’amendes ,de poursuites judiciaires et de saisies de leurs biens alors qu’ils sont défiés en permanence par ces "autres"commerçants" qui ne sont enregistrés nulles parts.

L’autre permissivité des pouvoirs publics est d’autoriser plus que la loi ne le fixe, l’organisation de ces foires de ventes de produits à cent pour cent de produits importés pour mieux faire tourner les usines des pays étrangèrs

Un concept commercial nouveau est en passe de devenir à la mode.Il dit en substance : La où l’informel passe,le vrai commerce trépasse.


A. Nedjar, Sétif info

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