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ES SETIF : Rachid Belhout - Hadj Mansour, un duo gagnant ?

lundi 5 décembre 2005, par La rédaction


Les entraînements de l’ESS seront désormais dirigés, selon une source officielle, par deux entraîneurs : Rachid Belhout et Saeed Hadj Mansour. Le premier vient en effet de prendre ses fonctions officielles de DTS au moment où le second est confirmé, dixit la même source officielle, dans son poste d’entraîneur en chef. Même s’il est trop tôt pour savoir si cette collaboration sera conduite par les deux hommes en bonne intelligence, les concernés semblent, pour l’heure, se satisfaire de leur rôle respectif.

Voilà qui devrait, théoriquement, rassurer les supporters et répondre aux questionnements suscités par l’arrivée (mardi dernier) de Belhout, alors que Hadj Mansour était solidement agrippé, depuis deux semaines, à la barre technique. Beaucoup avaient pensé, en effet, qu’il était préférable de voir l’entraîneur travailler dans la sérénité que de s’occuper à faire et à défaire ses valises.

Ce choix ne met-il pas, toutefois, une pression supplémentaire sur le dos du coach palestinien, lui qui n’a « glané » que trois points en quatre rencontres ? Certaines mauvaises langues n’hésitent pas à avancer, en tout cas, que l’arrivée de l’ex-entraîneur de Virton met encore plus confortablement Hadj Mansour sur un siège... éjectable. Il s’agit là d’un point de vue que de nombreux supporters, parmi ceux que nous avons contactés, partagent sans sourciller, surtout que les prérogatives des deux techniciens sont appelées, tôt ou tard, à se chevaucher.

Pourtant, vue sous un angle un peu plus optimiste, la venue dans la capitale des hauts plateaux de Rachid Belhout, rompu à la rigueur qui prévaut sous d’autres cieux, pourrait s’avérer très précieuse pour un club qui affiche clairement l’ambition de se structurer et de donner une meilleure assise au centre de formation mis en place par le président Abdelhakim Serrar. Les connaissances et l’expérience acquises par Belhout ne pourront que contribuer à un meilleur encadrement des jeunes pousses qui constituent, quoi qu’on dise, l’avenir du club. Ce rôle, ajouté à celui de simple conseiller au niveau du staff technique, semble taillé sur mesure pour un technicien qui a affirmé son souhait d’apporter un « plus » au club-phare de sa ville natale. Si ce sont les jeunes du centre de formation qui devaient tirer bénéfice de ce « plus », ce serait, à n’en pas douter, un énorme progrès pour le club. Un club qui a manifestement « oublié » (surtout à l’orée de la présente saison) qu’au fil des générations, ses plus grands serviteurs, de Salhi Abdelhamid à Khemicha, des frères Boulekfoul à Messaoud Koussim, et de Mattem à Zorgane, ont grandi et ont commencé à taper dans un ballon sur des terrains vagues de Sétif. Et c’est là qu’ils ont forgé, et leur tempérament de gagneurs, et leur amour des couleurs « noir et blanc ».

Les opinions, bien sûr, sont partagées, mais la réalité vécue est en train de prouver que l’attachement d’un joueur à sa ville exacerbe sa volonté de défendre ses couleurs.

Les recrutements opérés à pleines pelletées, en juin dernier, même si la valeur des joueurs n’est pas en cause, n’ont pas eu les effets escomptés pour la simple raison que les motivations des éléments enrôlés (et cela n’est un secret pour personne) sont, stricto sensu, financières et qu’à ce titre leur engagement sur le terrain n’est pas celui que les supporters attendent. C’est là une réalité qui peut paraître décalée par rapport à ce qui se passe dans la planète football, surtout sur le vieux continent où il peut arriver de rencontrer un club professionnel évoluer avec deux, voire un seul joueur du pays organisateur du championnat ! Il se trouve que c’est différent dans notre pays car les faits sont là et, par définition, ils sont têtus.

D’où le côté vital de la formation et du soin qu’il convient de mettre pour son encadrement. L’apport de l’ex-entraîneur de Virton ne pourra être, dans ce contexte, que tout bénéfice. A l’inverse, le poste d’entraîneur « bis », avec à la clef une direction technique bicéphale, et son lot d’inévitables tiraillements, pourraient tout bonnement faire regretter à Belhout les bords de la Meuse.

Adel Mahmane

Le Quotidien d’Oran

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