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Le service nettoiement de l’APC de Sétif : Vers la déliquescence ?

dimanche 10 mars 2013, , article écrit par Amar Djerrad et publié par La rédaction


Les Sétifiens ont tous remarqué que le centre-ville et plus particulièrement les cités se salissent de plus en plus. Les rues et ruelles sont jonchées de détritus et les bacs à ordures restent toujours pleins toute la journée dans la plupart des quartiers.

Nous avons aussi tous constaté que dans le centre-ville des jeunes portant des gilets roses, munis de balais et de brouettes, s’appliquer, durant des heures, à rendre les endroits sur lesquels ils ont été affectés propres et nets contrairement aux cités qui s’abîment de plus en plus.

Renseignements pris, il s’agit de jeunes travaillant dans le cadre du projet « Djazair khadra » (Algérie verte) ; des entreprises de jeunes chargés du nettoiement que l’APC sollicite pour renforcer ou appuyer son « service nettoiement ». Le comble est que ces jeunes de « Djazair khadra », qui devaient parer aux insuffisances, ont remplacé carrément les employés que l’on ne voit plus !

L’APC n’arrive plus à maitriser son « armée » du nettoyage – estimée à un millier - qui ne se présente plus au travail ou rarement. L’astuce de chaque travailleur de l’APC, à qui l’on a déterminé un espace ou un quartier, ne travaille plus qu’une heure maximum - de 5 h à 6 h du matin, au lieu de 3 à 4 heures au moins, pour déguerpir jusqu’au lendemain ! Le reste du temps, il le consacre à un autre emploi à titre privé ou chez un employeur privé. Quant à ceux chargés de ramasser les ordures ménagères, l’absence de contrôle et maitrise du service font que plusieurs de ces travailleurs trichent en laissant la moitié des ordures sur place pour faire le minimum de rotations vers la décharge publique ; gagnant ainsi du temps pour rejoindre leur autre emploi. De plus leur empressement à faire vite endommage souvent les bacs qui coutent chers.

Au lieu de mettre de l’ordre dans ses services et lutter contre cet absentéisme nuisible au plus haut point, car il y va de la sécurité et de l’hygiène de la population, l’APC comble ses insuffisances en faisant appel à ces jeunes de « Djazair khadra » qu’elle paie, bien sûr, pour un travail qui relève de ses employés permanents.
À ce train, il arrivera un moment où une bonne partie de ces travailleurs permanents seront payés, pour huit heures, sans aucune contrepartie. Le niveau d’hygiène actuel de la ville est loin de concorder avec le millier de travailleurs affectés à cette tâche.

Les services de l’APC doivent se ressaisir !


Amar Djerrad

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