Le lycée. Un univers magique pour nous, alors gamins mis trop tôt au contact d’innombrables difficultés. Nos parents étaient broyés par les soucis d’un quotidien constamment reconduit à leur détriment. Démunis par hérédité, ils ont vécu à l’ombre de l’indigence. De père en fils. Le calvaire les consommait de l’aube au crépuscule ; même fourbus par l’âge, ils se sont échinés pour nous apporter le pain de tous les jours. Emerveillés par notre apprentissage, autant qu’ils étaient vétilleux sur (…)
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Exils : de Sétif à Paris
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SETIF (19)
5 décembre 2010, par La rédaction -
SETIF (18)
2 décembre 2010, par La rédactionIl semblerait également que des familles Kouloughlis algériennes se soient installées, après la prise d’Alger en 1830, à Tanger et Tétouan, d’où l’influence ottomane dans cette dernière ville dont est issu Chakib Arslane. De même, il paraîtrait que nombre de familles parmi les Djazaïris actuels soient des Kouloughlis, c’est-à-dire qu’ils sont d’origine turque. Ces péripéties multiples et souvent douloureuses de l’Algérie contemporaine ne permirent pas à ce pays de s’affranchir de façon (…)
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SETIF (17)
30 novembre 2010, par La rédactionAu commencement, El Djazaïr fut soumise à la domination phénicienne et à l’empire romain, puis celle plus brève des Vandales et des Byzantins. Okba ibn Nafi, venu de la péninsule arabique avec ses troupes a pu s’y installer. Les prédicateurs musulmans y établirent les écoles coraniques et les zaouïas. Venant d’Arabie d’où ils furent chassés, les Beni Hillal trouvèrent des populations islamisées et parlant en arabe. Plus tard, les corsaires turcs prirent Alger en 1515. Il en résulta la (…)
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SETIF (16)
27 novembre 2010, par La rédactionLe lycée, imposante bâtisse de plusieurs hectares. Rebaptisé Kerouani, à l’origine Albertini. Plusieurs cours garnissaient l’intérieur. D’innombrables salles de cours où nombre d’heures de permanence nous permirent d’assimiler leçons et poèmes. Nous disions alors récitations. Edifice trônant au centre ville, il était convoité par nombre d’entre nous. Des murs imposants. Des fenêtres grillagés. Une double entrée, l’une du côté de la principale avenue de la ville réservée aux enseignants et (…)
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SETIF (15)
25 novembre 2010, par La rédactionEn CM2 au contraire, Monsieur Robert était d’une gentillesse inouïe. Extraordinairement posé, il était d’une simplicité à rude épreuve. D’une courtoisie exemplaire, il a été pour nous le modèle même du comportement profondément humain. N’était son exemple et celui de Madame Simone, nous aurions désespéré de ses gaouris dont nous voyions les soldats malmener nos pères et les patrons les exploiter. Gamins, nous nourrissions de nobles desseins, nous prédestinant à des métiers à même de prémunir (…)
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SETIF (14)
22 novembre 2010, par La rédactionEn classe de CM1 par contre, nous avions un instituteur pour la langue française, Monsieur G. qui était des plus cruels. Sa pédagogie favorite, c’était de nous taper sur les doigts avec une baguette si fort que nous en pleurions de douleur et de nous incarcérer -il n’y a pas de place pour un autre vocable- sous l’estrade ou dans l’armoire pour la durée de la séance matinale lorsque l’un de nous omettait d’apprendre ses leçons ou s’avisait de ne pas connaître ses récitations. Ce fut une année (…)
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SETIF (13)
18 novembre 2010, par La rédactionL’école était notre refuge. Le seul. Malgré de vifs souvenirs. Ainsi, affleure à ma mémoire le dialogue surréaliste entre ma mère et mon institutrice du cours élémentaire d’alors, Madame Simone. Et l’hilarité générale de mes camarades de classe. Ma mère tentait d’expliquer à celle-ci son intrusion dans la salle de classe. En langue arabe. Face à mon institutrice passablement médusée, mais qui se comporta envers elle avec une gentillesse pédagogique. Elle l’écoutait en silence, opinant du (…)
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SETIF (12)
13 novembre 2010, par La rédactionAprès chaque été passé à la campagne, je m’habituais à aller à l’école dès septembre où je commençais alors à apprendre à me socialiser avec mes camarades de classe et à prendre conscience de l’importance de la chkoula, même si certains souvenirs demeurent désagréables.
Frappant. Un souvenir frappant déambule dans ma tête. Dès les premiers jours de la rentrée scolaire, un fâcheux événement me marqua. Et comment ! Alors que nous sortions dans la cour, en récréation, l’un de mes camarades de (…) -
SETIF (11)
8 novembre 2010, par La rédactionPour Djeddi Ali, la vie fut un combat, les lois au service de ceux qui les élaborent. Lumières foncièrement fallacieuses des enseignes de la ville où il lui arrivait de se rendre. Tribulations affluant du subconscient. Appréhension du cerveau en ébullition. Blessures multiples et aiguës de la vie. C’était un jour hivernal. Un de ces jours où le soleil, rassemblant tout ce que l’été lui a ménagé d’énergie, colorait la terre de ses pinceaux rayonnants. La terre, fraîchement labourée, respirait (…)
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SETIF (10)
3 novembre 2010, par La rédactionDe notre origine terrienne, nous gardions une certaine fierté. Gamin, je me rendais chaque été à Aïn Taghrout, lieu natal de ma mère. Plus précisément à Oulèd Mosly, près de Tixter, commune mixte créée pour la circonstance par la France occupante pour mieux quadriller certaines localités, à tout le moins administrativement. Pour couper la population des fellagas qui sillonnaient les champs, se réfugiant tard le soir chez les fellahs. Du moins à ce qu’on croyait. Les champs, vastes espaces (…)